Ce que je vois

 Alexandre a écrit : « J'y vois un regard transcendant noir et sans fond dans lequel notre propre regard finit par se perdre.
Les lignes ont des contours évasifs, et on ne peut y accrocher. Où que l'on regarde, le mouvement est perceptible.
La partie basse de l'iris nous amène au centre de l'image, vers la pupille, tant dis qu'au contraire la partie haute de l'oeil semble nous expulser vers l'extérieur. Les lignes divèrgent et on pourrait y voir là, la symbolique de l'optimisme ou de l'ouverture. Les deux parties de l'oeil sont séparées par une marque imposante.

Le centre de l'iris (juste à la sortie de la pupille) est dessinée par des lignes courbes mais longues, il s'en dégage une impression de vitesse, qui semble encore mal controlée. Puis, au rang supérieur, les lignes deviennent plus courtes, mais aussi plus rectilignes : le regard gagne en maturité et en force.

Enfin, 2 arcs de cercles viennent borner l'oeil. Les lignes y sont serrées, et assez épaisses pour former une carapasse protectrice.

Ensuite, bien que ce ne soit pas la première chause à laquelle on prète attention, il y a les peignées rouges qui éborgnent le regard. Elles ne suivent absolument aucune direction, sont assez épaisses et cassent le rythme imposé par les contours de l'oeil. leur tempo est plus lent, elles sont trop lourdes. Elles coulent, et, étant donné l'oeil en fond, on pourrait les voir comme des larmes.

Pour donner une interprétation plus globale de la peinture, les trois couleurs (blanc, noir et rouge) confèrent au tableau une athmosphère torturée, tout comme la vitesse des lignes de l'oeil et le fait qu'elles semblent s'echapper.
Les trainées rouges, largement conotées font ressortir l'image du sang et d'une souffrance qui s'étale dans le temps.
Le contraste entre la partie basse et la partie haute du tableau pourrait signifier un renouveau et une sortie vers quelque chose de meilleur. »